• Marievieille

     

    Powderfinger - How fare have we really come - Vilture street

          

    Intemporels...

    Marivieille - Octobre 2011.


    Marievieille

     

                                                                                                                                         

    Inspiration, expiration…

    La lune croît,

    l’énergie se balance avec douceur

    Le sommeil n’a qu’un oeil.

     

    Le jour se lève.

    Inspiration, expiration…

    Salut au soleil,

    clin d’œil au noyer,

    ricanements des écureuils.

     

    Œuf de pain, poule rassis, café moulu…

    Yeux collés ?

     

    Inspiration, expiration,

    le sentier perd la montagne dans la forêt.

    La forêt devient sorcière et l’horizon s’évanouit dans le lit d’une rivière…

    Les rochers perdent de l’altitude, s’adoucissent, roulent dans la mousse et s’arrondissent.

    Les arbres ont des mains crochues, agrippent.

    Blanche neige sort de ce corps !

     

    Sous les pieds résonnent les croassements des geais et le silence de l’eau invisible.

    Souterraine.

    Sous les pas, le désir de ne pas être intrus.

    Prendre sa source, se frayer un chemin dans la roche.

    La lumière s’intimide…

    Enfin, l’eau sourd, d’ébène elle guide, ouvre le paysage, retrouve l’horizon perdue…

    Imaginer la mer…

    L’orientation a quelque chose de maritime, comme les nuages…

     

    Etat entre air et eau… .

    Baignade juvénile,

    Sieste enfantine,

    L'eau se souvient,

    le ciel témoigne,

    le soleil plonge…

     

    Inspiration, expiration,

    la lune est pleine.

    la nuit enceinte et nul ne connaît le jour qui naîtra*

    On marche comme en plein jour,

    le cerf ne bramera pas…

    L’arbre centenaire offre son cœur, c’est une tombe où l’on est déjà mort.

    Le vent attise les ombres,

    nous sommes léopards…

    Le feu, efface l’âpreté de la Pelfort brune…

    relève la saveur de l’aménité.

    Fin de parcours,

    une lanterne magique…

    Le jour qui naîtra est celui d’un encore possible.

     

    Etre amphibie.

    De l’humus à la faculté de devenir eau-vive,

    délaisser les commodités du bocal,

    garder la mémoire du poisson rouge,

    faire un pieds de nez aux commotions,

    profiter de la dimension parallèle.

     

    Inspiration, Expiration,

    Se rappeler l’instant,

    mettre les émotions en images,

    orchestrer les visages, les sourires, les regards,

    reconnaître la saveur de la Pelfort brune,

    en faire une symphonie intime :

    être intemporel.

     

    Inspiration, expiration,

    Plume de geai, odeur de musc… Hocus Pocus : talismans en bandoulières…

    Citrouilles ou magiciens ? 

     

     * Proverbe turc : « Les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra. »

     

     

     

     

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